Le tir à l’arc est un sport de précision où la gestion de la concentration, des émotions positives et négatives et du stress lié aux enjeux de la compétition sont indispensables à la performance. Chaque archer se construit une “bulle de confort et de performance” afin d’être dans le meilleur état d’esprit possible au moment du tir. Cette gestion est propre à chaque individu et se construit au fur et à mesure de la monté en expérience du compétiteur, de sa maturité et de sa propre compréhension.

Le Tir à l'Arc en Campagne

On peut faire une véritable analogie entre le tir à l’arc en campagne et le golf. Chaque archer a un parcours à réaliser avec 24 cibles réparties. Chaque cible sera différente des précédentes en terme de distance, de position de tir ou de diamètre.

Les tirs peuvent s’effectuer à l’horizontale mais également en pente, vers le bas ou vers le haut, jusqu’à des angles importants.

Parmi les 24 cibles,  12 cibles auront leurs distances connues par les archers tandis que pour les 12 autres chaque archer devra faire une estimation de distance de tir. Cette difficulté vient s’ajouter aux autres difficultés que sont l’angle tir, la distance, les différences de lumières...

Chaque archer effectuera son parcours dans un peloton de 4 archers. Après avoir tiré, ils vont à la cible afin de compter les points et récupérer ses flèches. Ce comptage se réalisera en autogestion en terme d’arbitrage. Cela veut dire que le peloton devra décider des points marquées pour chaque flèche et éventuellement trancher pour décider du score des flèches litigieuses. Des arbitres sont répartis tout au long du parcours afin de contrôler que les archers respecte le parcours, la sécurité et les temps de tir. Un archer à 3 minutes pour tirer ses 3 flèches quelque soit la distance, la position de tir (dévers ou la pente), les conditions météo (pluie, vent)... Les tirs s’effectuent 2 archers à la fois.

Tout comme dans une compétition de biathlon, les compétiteurs doivent s’adapter aux conditions et doivent gérer l’effort à fournir entre chaque cible et gérer son rythme cardiaque afin d’être dans les meilleurs conditions physiologiques pour effectuer les 3 tirs. L’adaptation de la position du bas du corps est indispensable afin de préserver une gestuelle la plus efficace possible et de performer sur chaque flèche. Pour cela la posture doit donc être adapter à l’inclinaison du sol, la position de la cible...

Photos © FFTA - Jean-Denis Gitton, Dominique Porte, Dean Algerga et les photographes crédités. Tous droits réservés.